LE SOJA
Posté par eurekasophie le 14 février 2009
Des promesses de santé et de longévité .
Depuis quelques années, le soja envahit les rayons de nos supermarchés et magasins diététiques au point de devenir le principal concurrent des produits laitiers. Alors interrogeons-nous : les vertus de cet aliment, venu d’Asie , sur la santé sont-elles bien réelles ?
PLante grimpante de la famille des légumineuses comme les pois ou les haricots secs, le soja est largement cultivé pour ses graines oléagineuses, qui fournissent la principale huile alimentaire consommée dans le monde. Le terme désigne aussi ses graines, qui constituent l’un des aliments naturels les plus riches en protéines- environ 40 % -, et dont la composition se rapproche des protéines de la viande et des produits laitiers. Il renferme également une grande quantité de glucides, de lipides, de vitamines A et B, de potassium, de calcium et de magnésium. En revanche, le soja n’est pas une source de zinc, fer, carnitine et vitamine B12. Le soja est originaire des régions chaudes du sud-est de l’Asie, mais 45 % des surfaces cultivées se trouvent aux Etats-Unis et 55 % de la production mondiale provient de ce pays.
Le soja: pourquoi on aime ça ?
Le soja bon pour le coeur et anti cholestérol ?
Selon une allégation santé reconnue en 1999 par la Food and Drug Administration aux Etats-Unis et confirmée en 2002 par le Joint Health Claim Institut britannique, la consommation de 25 grammes par jour de protéines de soja, associée à une réduction des graisses saturées, pourrait réduire les risques de maladies cardio-vasculaires. Une consommation régulière de soja, qui contient des acides gras insaturés et des protéines végétales, diminuerait aussi le taux de cholestérol dans le sang. Il contient également une quantité non négligeable d’Oméga 3 et de la lécithine, qui favorisent l’élimination du cholestérol par la vésicule biliaire.
Mais, pour bénéficier de cette vertu, il ne suffit pas d’en manger de temps en temps: l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments ) reconnaît un effet à partir de 30 grammes par jour. De plus, les moments de la prise sont également importants. Une analyse portant sur 57 essais cliniques contrôlés publiés depuis 1995 confirme l’effet hypocholestérolémiant des protéines de soja et montre que celui-ci est d’autant plus marqué que l’ingestion est répartie au cours de la journée.
Le soja, allié de la minceur ?
La composition même des protéines de soja concourt à un meilleur équilibre pondéral. Lors d’une étude destinée à traiter l’obésité, il a été prouvé que remplacer les protéines animales par des protéines de soja provoque une perte de poids et une diminution du diabète. En effet, les personnes qui suivaient un régime hypocalorique à base de soja ont perdu 4 kilos de plus que ceux suivant une diète classique.
Cependant s’il est indéniable que le soja est une source nutritionnelle, qui permet de varier et compléter son alimentation pour une meilleure qualité de vie, il ne faut pas lui attribuer un rôle de médicament, d’autant qu’on le prend sous forme transformée.
Le soja, ami des femmes ?
Le soja contient également des molécules spécifiques appelées isoflavones ou phytoestrogènes qui ont une structure semblable aux oestrogènes humains et possèdent une légère activité hormonale. Grâce à cette spécificité, elles sont particulièrement utiles pour les femmes ménopausées. Elles présentent moins d’effets secondaires que les hormones naturelles ou de synthèse et limitent la déminéralisation osseuse. De plus, les isoflavones joueraient un rôle important dans la lutte contre le processus cancéreux, en limitant la division cellulaire. Ainsi, selon certaines études en cours, le risque de cancer du sein serait 5 à 8 fois moindre chez les femmes japonaises, grandes consommatrices de soja, que dans les populations d’Europe occidentale.
Le soja, complice de nos neurones ?
Vous l’aurez compris, les graisses de soja, contrairement aux graisses des viandes et des produits laitiers, sont des graisses protectrices. Elles contribueraient également à la production dans le cerveau d’acétylcholine, un des neurotransmetteurs essentiels de la mémoire. Autre intérêt, l’acétylcholine est aussi le neurotransmetteur du système neurovégétatif qui conduit à la détente. Mais là aussi, il faut apporter un bémol puisque le mécanisme d’action soja sur les neurones reste difficile à démontrer.
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