JUJUBIER
Posté par eurekasophie le 12 mai 2009
Les Jujubiers ou le genre Ziziphus
Le genre jujubier est répandu sur une grande partie des terres immergées de notre petite planète.
Il se décline en de nombreuses espèces se déclinant elles-mêmes en de nombreuses variétés et cultivars comportant de nombreuses caractéristiques communes ; dont la plupart liées aux vertus médicinales et alimentaires de ses fruits.
Ce dossier, délicat à mener, au regard de la rareté des informations bibliographiques et des nombreuses confusions qui y règnent, c’est attaché à décrire l’espèce jujuba, plante commune au pourtour méditerranéen, mais aujourd’hui menacée de disparition, faute d’être utilisé par l’Homme malgré de nombreux potentiels écologique, agro-alimentaire et médical.
Espérons que les travaux menés par quelques passionnés des fruits oubliés permettent de renverser la menace qui pèse sur cette espèce fruitière.
Usages :
Le jujube se consomme en frais, en conserves, confits, en confiture, en liqueur, ou à l’état de pâte. Il est possible de le faire sécher pour assurer une plus longue conservation.
- Outre la consommation en état frais, les jujubes sont largement utilisés et recherchés en confiserie (fruits confits) et en pharmacie.
- Pour l’exportation, les jujubes sont ordinairement séchées. La dessiccations est faite sur claie, au soleil, pendant une dizaine de jours.
- La préparation au sirop est très appréciée en confiserie, elle consiste à piquer les fruits en les roulants sur une planche garnie de pointes, puis les faire bouillir pendant une demi-heure dans un sirop à 50% de sucre. L’opération est répétée après refroidissement puis les jujubes sont mis à sécher au soleil jusqu’à ce qu’ils aient atteint la consistance d’une datte.
- Leurs fortes teneur en vitamines A et C font que les jujubes servent à la confection d’une pâte pectorale agréable, ou de sirops qui font partie de plusieurs médicaments et dont les préparations sont inscrites au Codex pour arrêter les irritations de la gorge et la toux. Pour obtenir la pulpe qui servira au sirop, on expose les fruits sur des diaphragmes à l’action de la vapeur d’eau ; quand le ramollissement est suffisant, on retire les noyaux et on pile la pulpe dans un mortier ; il reste à passer le jus à travers un tamis de crin.
- On peut faire une boisson alcoolique à goût de cidre. L’extrait aqueux du bois de jujubier renferme un principe cristallisable (acide zizyphique), un tanin et un peu de sucre qui lui confèrent les propriétés du cachou.
- En médecine populaire, un mélange de cendres de bois de jujubier et de vinaigre était autrefois appliqué sur les plaies causées par des morsures de vipères. Ecorces, pousses et feuilles sont astringentes.
- Certaines tribus Touareg, celle du Mali notamment, confectionnent avec les jujubes sèches ou séchées, une sorte de pain non levé appelé « Oufers » qu’on trouve sur le marché de Gao notamment, pain en forme de galette épaisse, percé d’un trou au centre ou pourvue d’une branchette fourchue(*) pour permettre de le suspendre à la selle du chameau à l’aide d’une cordelette ou d’une courroie.
- Les jujubes provenant de peuplement sont commercialisées sur les marchés d’Afrique du Nord, de Syrie, d’Arabie et des grands centres du Sud du Sahara : St louis, Kayes, Tombouctou, Gao…
-Le bois du Jujubier, blanc jaunâtre à l’état d’aubier et rouge acajou à l’état de bois parfait, est d’après Mouillefert, lourd, dur, compact, homogène, susceptibles d’un beau poli. Il est utilisé en ébénisterie de luxe sous le nom d’acajou d’Afrique. Il fournit un bon combustible et un charbon de première qualité ; entièrement desséché, sa densité, varie de 0,948 à 1,112.
- Le noyau de jujube broyé fournirait une huile spéciale de qualité ;
- le miel issue du butinage de ses fleurs fournirait aussi un miel de haut de gamme.
Le Jujubier est peu exigeant. Cet arbrisseau a une croissance très lente, c’est son principal inconvénient. Son rendement est donc tardif. Pour accélérer sa croissance, il est nécessaire d’améliorer le sol. Dans sa prime jeunesse le jujubier exige des arrosages copieux et des engrais organiques azotés.
En prenant de l’âge, il résiste bien à la sécheresse. Cependant pour augmenter et régulariser son rendement, des irrigations sont indispensables.
Des sarclages courant l’été s’imposent.
<Bof! moi le mardi, c’est comme le lundi, sauf à un jour près ben ouaiiiii voilà quoi !
Composition moyenne pour les jujubes fraîches (en pourcentage).
- Eau 64 à 85
- Matière minérale 0,4 à 0,73
- Sucres 20à 32
- Protides 0,8 à 2,1
- Lipides 0,1 à 0,3
- Valeur alimentaire 55 à 135 calories pour 100g
- La matière minérale comporte en général une teneur relativement élevée en Fer et en Calcium.
- La pulpe de jujube séchée peut avoir une teneur en eau inférieur à 20% et sa valeur alimentaire peut dépasser 300 calories pour cent grammes.
- La pulpe de jujube fraîche contient des vitamines en quantités très variables :
Vitamine A : 70 unités internationales pour 100 grammes dans la variété Chancal du Pakistan.
Vitamine C : 500 à 600 mg pour 100g dans la pulpe des variétés chinoises cultivées au Turkestan russe ; 300 à 500mg pour 100g de pulpe des variétés chinoises cultivées aux USA. - Composant détectés dans toutes les espèces de Ziziphus:
Polyphénols (dérivés d’acides flavonoides et benzoides)
Triterpenes
Antrachinones
Alcaloides (cyclopectides et isoquinolides)
Saponines
Acides organiques, sucres et lipides
La richesse en sucre du jujube, comparable à celle de la figue, constituait un aliment de grande valeur qui mériterai d’être plus répandu, de plus, il peut être facilement exporté. D’où l’intérêt d’améliorer la qualité de nos jujubiers.
En raison des bonnes relations existant actuellement en France et le Gouvernement de la chine Populaire de Chine, il serait opportun de se procurer des greffons des meilleures variétés de Jujubier de Chine, les plus aptes à s’adapter à notre climat méditerranéen et à nos portes-greffes méridionaux.
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