L’ETIOPATHIE…TOUT UN PROGRAMME !

Posté par eurekasophie le 24 juillet 2009

 

 

 

 QU’EST-CE QUE L’ÉTIOPATHIE ?

Du grec « aïtia », cause, et « pathos », souffrance, l’Étiopathie s’attache à rechercher l’origine de la maladie pour l’éliminer par une méthode de soins qui, au-delà des symptômes, s’attaque directement aux causes pour les faire disparaître.
Jeune science innovante promise à un grand avenir, l’Étiopathie diffère de toutes les autres méthodes médicales.

Médecine mécaniste, l’Étiopathie constate que le corps humain, fruit de millions d’années d’évolution, doit fonctionner correctement. Si ce bon état de marche est perturbé, si un dysfonctionnement apparaît quelque part, l’étiopathe cherche à en identifier la cause et à la réduire par des techniques spécifiques ou à orienter le patient vers le traitement approprié.

Le succès de l’Étiopathie est dû :

1. À sa méthode d’analyse : l’Étiopathie permet de trouver l’origine réelle d’un mal, c’est-à-dire sa cause, sans la confondre avec ses effets – inflammation, troubles fonctionnels, présence d’agents infectieux, douleurs, etc., et ce, en s’articulant sur les méthodes et modes de raisonnement utilisés dans toute recherche scientifique.

2. À ses traitements précis et rapides : l’Étiopathie reprend les gestes ancestraux, enrichis de génération en génération, et les revisite à la lumière des connaissances anatomiques modernes.

Bien au-delà des seules douleurs articulaires, névralgiques ou obstétricales, l’Étiopathie s’applique à la mécanique du corps humain tout entier, à son bon fonctionnement et, partant, à un très grand nombre d’affections dont il peut être victime.

Le praticien étiopathe, pour se former à cette discipline, aura consacré six années à l’étude en profondeur du corps humain et des lois qui le régissent, aux sciences et aux méthodes permettant d’identifier les causes des pathologies – ainsi qu’à l’apprentissage du geste pertinent et des différentes techniques manuelles qui lui permettront de résoudre les problèmes de ses patients.

Étiopathie et autres pratiques

L’Étiopathie se différencie de toutes les autres approches médicales par son approche systémique, c’est-à-dire en considérant le fonctionnement des organes et des appareils du corps humain dans leurs différentes interactions. Il en découle une façon tout-à-fait particulière d’analyser les causes des phénomènes pathologiques, et de conduire ses traitements de chirurgie non instrumentale.

Pour analyser ces causes, outre les connaissances d’anatomie, de physiologie et de biologie, cette méthode utilise des “outils” comme le déterminisme, la systémique et la cybernétique, grâce auxquels le diagnostic s’avère d’une rigueur exceptionnelle.

Car le principe même de l’Étiopathie est d’établir le bon diagnostic avant d’envisager un traitement quel qu’il soit. Ainsi, l’Étiopathie est d’abord une méthode, une méthode éprouvée d’analyse de la cause des maux, avant d’être une technique, fût-elle exceptionnelle. On ne saurait donc confondre l’Étiopathie avec toute autre technique manuelle.

Et si l’Étiopathie se distingue des autres méthodes manuelles par l’innocuité et le haut niveau d’évolution de ses techniques, issues de la nuit des temps, elle s’en éloigne encore d’avantage par l’analyse et la pertinence du geste…

L’ÉTIOPATHIE POUR QUI ?

Un étiopathe, exerçant en libéral, n’a pas le droit à l’erreur. Il est donc formé à établir la différence entre ce qui est de sa compétence et ce qui ne l’est pas.

En effet, si l’analyse étiopathique ne connaît pas de limite, les traitements étiopathiques, eux, en ont. Un étiopathe sait, par exemple, que les pathologies irréversibles n’entrent pas dans son champ d’action, de même que les atteintes infectieuses graves. Il saura également orienter, si nécessaire, vers un traitement chirurgical – à savoir que dans la plupart des cas, il permet à son patient d’en faire l’économie.

Pour le reste, son domaine d’intervention est particulièrement large (voir les principales indications d’un traitement étiopathique). C’est pourquoi il voit toujours plus de malades lassés de l’inefficacité d’autres pratiques médicales s’adresser à lui.

L’étiopathe reçoit ainsi des hommes et des femmes de tout âge, atteints de toutes sortes de douleurs et d’affections, qu’il soulagera en douceur. Ses traitements, non traumatisants, sont également indiqués pour les enfants qu’il saura particulièrement préserver.

Le bon diagnostic pour la bonne thérapeutique

L’Étiopathie est avant tout une méthode scientifique rigoureuse, ce qui lui permet d’obtenir des résultats positifs et constants. De tels résultats, parfois spectaculaires, sont dus, par-delà les techniques employées, à la pertinence du diagnostic causal effectué par les étiopathes.

Pour l’étiopathe, en effet, soigner un mal, c’est en éliminer la cause réelle, cause qu’il s’attache à découvrir en tout premier lieu.
Le diagnostic étant rigoureux, le traitement le sera aussi, puisqu’il sera adapté à la cause et pensé en fonction de celle-ci.

Seule cette démarche permet à l’étiopathe d’opérer par chirurgie non instrumentale (manipulation) et de soigner sans médicaments, sans droguer, voire empoisonner.

Primum non nocere

En aucun cas, les techniques utilisées en Étiopathie ne peuvent aboutir à des actes de mobilisation forcée des articulations, gestes dangereux pour les malades.

Douceur, précision, non douleur, innocuité, efficacité : telles sont les règles du traitement étiopathique.

L’ÉTIOPATHIE ET NOTRE TEMPS

À l’heure où, pour l’équilibre de sa santé, on recherche des moyens naturels pour entretenir son corps plutôt que de l’intoxiquer par des substances chimiques dont les conséquences sont souvent plus néfastes qu’efficaces, l’Étiopathie, par sa méthode et ses gestes habiles, permet de soigner de façon naturelle de nombreux troubles fonctionnels et douloureux.

D’un point de vue plus théorique, cela se traduit par soigner selon l’ordre des causes naturelles, et non selon l’ordre des conséquences à distance (symptômes). D’où l’importance de la démarche scientifique de l’Étiopathie.

Tout raisonnement étiopathique s’opère selon les règles incontournables de l’analyse : il s’ancre dans le territoire de la pathologie (anatomie), observe son fonctionnement, remonte la logique de l’apparition du mal (processus générique, ou généalogie causale, ou étiopathogénie, ou… Étiopathie).

Seule cette démarche permet à l’étiopathe d’opérer par chirurgie non instrumentale et de soigner sans médicaments, sans droguer, voire empoisonner.

À tout point de vue, le praticien étiopathe ne dévie pas le cours naturel des choses, mais au contraire, le rétablit.

POUR Y VOIR CLAIR

Chirurgie non instrumentale
Pratique ancestrale d’un traitement manuel approprié pour supprimer la cause des troubles et par conséquent les troubles eux-mêmes. S’est transmise oralement jusqu’à nos jours par le reboutement. Actuellement, l’Étiopathie a repris ces pratiques pour les développer sur des bases scientifiques.

Chirurgie instrumentale
“L’outil est le prolongement de la main”. Fille de l’avancée technologique, la chirurgie instrumentale se trouve naturellement être la continuation de la chirurgie non instrumentale dans l’art de soigner ou d’appareiller, quand cette dernière ne suffit plus.

Médecine allopathique
Elle vise d’abord le traitement des symptômes. Elle trouve ses indications principales dans la lutte contre certains agents infectieux, dans l’application de médications substitutives et d’une manière plus générale dans l’utilisation de thérapies palliatives.

LE FONDATEUR

Christian TREDANIEL  

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Christian Trédaniel est né à Paris en 1934. Il s’est formé à la philosophie, à la logique et aux mathématiques. C’est à l’occasion d’un accident lors d’une compétition de saut au milieu des années 50, qu’il découvre la réalité des névralgies sciatiques. La médecine ordinaire, hospitalière ou de ville, montrera à cette occasion son incompétence ordinaire tout au long de trois années de souffrance et malgré trente-cinq infiltrations. Grâce à André de Sambucy, un médecin intéressé de longue date par les pratiques manipulatives, Christian Trédaniel recouvre la santé, et se consacre à l’étude des techniques traditionnelles. Devenu l’assistant de de Sambucy, il perfectionne sa pratique et ses techniques, et réfléchit surtout aux processus physiologiques mis en jeu dans les thérapeutiques manuelles, processus tels qu’ils affranchissent le patient des douleurs éprouvées jusqu’alors.
De 1959 à 1961, il séjourne aux États-Unis pour étudier les techniques manuelles alors très prisées dans ce pays. Ce séjour le convainc que l’enseignement dispensé là-bas fait fausse route : la théorie est incapable de rendre compte de ce qu’obtient la pratique. Revenu en Europe, il met en forme les règles d’analyse des processus pathogéniques et thérapeutiques. Pour décrire sa méthode en gestation, il dépose en 1963 le terme « Etiopathie ». Dès cette date, avec quelques amis, il crée un enseignement en France puis à Genève et à nouveau en France, pour développer sa méthode, tout en travaillant à la mise en forme de ses idées. Ceci l’amènera à publier en 1978 Les Principes fondamentaux pour une médecine étiopathique.
En 1979, il crée la Faculté d’étiopathie de Paris. Suivront celles de Rennes (1986), de Toulouse (1998) et de Lyon (2004).
Depuis une dizaine d’années, Christian TRÉDANIEL s’est consacré, outre au développement de l’enseignement de l’étiopathie, à une nouvelle mise en forme de ses principes d’analyse, à une étude historique des courants médicaux manuels et systémiques, au développement de la Revue Internationale de Médecine Étiopathique (RIME), et travaille actuellement à une remise au net de l’enseignement de la neurologie, et notamment des processus de mémorisation.

Bibliographie :

Principes fondamentaux pour une médecine étiopathique, Avenir des Sciences, 5e éd., 2006 ;

Du reboutement à l’étiopathie, Guy Trédaniel / Avenir des Sciences, 2e éd., 2005.

Atlas des techniques mécanistes en étiopathie, vol. 1, 2, 3 et 4, Avenir des Sciences.

 

HISTORIQUE

 ASKLÈPIOS, PÈRE DES ÉTIOPATHES

asklepios.jpgCette stèle d’Asklèpios et sa fille Hygie date de l’époque pré-pythagoricienne. C’est la plus ancienne qui ait été découverte. On remarque l’absence de l’inévitable serpent, constant sur toutes les autres représentations du dieu de la médecine après l’introduction de ce symbole par Pythagore. Il sera définitivement adopté par la médecine magique sous l’appellation de « caducée ». C’est aussi à Pythagore que l’on doit l’adjonction de la science des nombres à la médecine, ce qui lui donna une nouvelle dimension divinatoire et magique.Sur cette stèle, Asklèpios intervient manuellement au niveau de la région haute dorsale. Ce geste confirme que l’acte fondamental dans l’art de soigner était bien, primitivement, chirurgical, avec ou sans instruments. L’étiopathie a adopté cette représentation mythologique comme symbole de la méthode.

REBOUTEMENT ET ÉTIOPATHIE

Les origines

L’Étiopathie s’inscrit, quant à ses techniques manuelles d’intervention, dans la longue tradition du reboutement, ou plutôt de la chirurgie non instrumentale, qui est la plus ancienne méthode de traitement qu’ait connu l’humanité. Aussi loin qu’on puisse remonter vers nos origines, on trouve trace de ces techniques indispensables au bon maintien du corps dans sa fonctionnalité naturelle.
La pratique de la chirurgie instrumentale remonte au moins à 45 000 ans, comme le montre une pièce anatomique exceptionnelle, un bras amputé, découvert dans les Monts Zagros, au nord de l’Irak.
On retrouve dans toute l’Europe, datant de plus de 10 000 ans, de très nombreux crânes trépanés qui attestent la généralisation de ces pratiques chirurgicales.

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Crâne trépané

Si la chirurgie instrumentale remonte à l’apparition de l’outil, prolongement de la main, il est évident que le premier acte de chirurgie non instrumentale lui est chronologiquement bien antérieur.

L’Antiquité

La pratique de la chirurgie non instrumentale peut être mise en évidence par la découverte d’autres pièces anatomiques, par exemple un fémur remontant à 25 000 ans environ, fracturé en spirale et ressoudé, qui prouve un réalignement manuel des facettes fracturaires disjointes, et une survie du patient allant au moins jusqu’à la consolidation du cal. Mais il faut attendre le développement de la représentation graphique et de l’écriture pour disposer d’éléments permettant de mieux mettre en évidence les pratiques manipulatives dans les civilisations les plus anciennes.

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Bas-relief égyptien

Leur importance dans la civilisation grecque est mise en évidence par la plus ancienne des stèles (700 à 800 av. notre ère) montrant le Dieu grec de la médecine, Asklépios, pratiquant symboliquement une manipulation de la charnière cervico-dorsale.

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Bas-relief grec

A ces époques reculées, les techniques chirurgicales forment, avec l’emploi du vin, le respect de l’hygiène et l’entretien du corps par la gymnastique, l’essentiel de la médecine. Ce n’est qu’avec Pythagore que commencent à proliférer les recettes magiques qui restent de nos jours la base de l’allopathie. Des textes de Hippocrate et de Celse montrent néanmoins la qualité de certains diagnostics antiques relatifs aux lésions articulaires vertébrales.

Le Moyen Âge

Dès le début du bas moyen âge (Ve siècle), les connaissances scientifiques acquises par les civilisations grecque et latine sont oubliées au profit de l’obscurantisme chrétien. La chirurgie, sous toutes ses formes, perd les bases qu’Aristote, Hérophile et Erasistrate avaient su lui donner, et dont Celse avait si bien décrit les acquis à l’aube de la nouvelle ère. Les techniques s’appauvrissent et leur transmission n’est plus assurée que par la tradition orale. Il faut attendre le XVIe siècle et Ambroise PARE pour que s’ouvre une nouvelle du savoir anatomique et chirurgical.
Ce retour marque le début d’une séparation progressive entre la chirurgie instrumentale et la chirurgie pratiquée avec la seule main nue. La chirurgie non instrumentale reste au stade empirique, et la tradition orale assure seule sa transmission. C’est ainsi que naît ce qui devient dans nos contrées le Reboutement.

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Ambroise Paré (1509-1590)
Maître rebouteur et père de la chirurgie moderne

Les temps modernes

Chirurgie et médecine
Jusqu’au XVIIIe siècle, les techniques de santé reposent sur le savoir des rebouteurs, des matrones et des chirurgiens ambulants. Les médecins, continuateurs de la médecine magique pythagoricienne, s’interdisent d’utiliser leurs mains dans leur pratique. Ils ont une présence négligeable dans le monde rural. Leur rôle se limite aux quelques grandes villes où le fait de prononcer quelques termes en latin leur assure une très relative réputation savante. Ils s’opposent violemment aux chirurgiens, aux rebouteurs et aux matrones dont la nécessité quotidienne est pourtant évidente.
Cette guerre ouverte trouve son épilogue provisoire en 1792 où, faute d’être reconnus pour leur efficacité, les médecins s’imposent par la force. En 1792, les docteurs Marat et Guillotin, et leurs amis, fortement représentés à la Convention, font prendre par celle-ci des décrets fermant les Collèges de chirurgie et supprimant le Diplôme de chirurgien. Seule la Faculté de médecine devient détentrice de la vérité thérapeutique, et confirme ainsi sa volonté monopoliste, contre le respect du droit des malades à recouvrer la santé.

Le reboutement
La nécessité de la Chirurgie, qu’elle soit instrumentale ou non, impose néanmoins la présence de praticiens de proximité, quelle que soit son évolution ou son degré de reconnaissance légale. C’est ce qui justifie le maillage empirique qui, malgré les médecins, couvre la France et assure les soins de la population. Un rebouteur et une matrone par canton ou par village, et un chirurgien ambulant qui peut accourir lorsque l’urgence l’exige : cette tradition millénaire se maintient jusqu’à la fin des temps modernes, rebouteurs et chirurgiens ne formant qu’un même corps de santé, reconnu ou non, durant une très longue période.
Outre cette organisation horizontale, les rebouteurs, encore appelés renoueurs ou bailleuls, sont représentés dans les diverses couches de la société. On retrouve des traces écrites relatives aux renoueurs et bailleuls du Roi, qui exercent à la Cour avec les mêmes gages que ceux du médecin et ou du chirurgien du Roi. En voici quelques-uns parmi les plus célèbres.

François 1er (1515-1547) : Guillaume THOREAU
(reçoit 240 livres de gages par an comme le chirurgien du Roi)
Henri II (1547-1559) : Jean de BAILLEUL
François II (1559-1560) : Jean de BAILLEUL
Charles IX (1560-1574) : Jean de BAILLEUL
Henri III (1574-1589) : Jean de BAILLEUL et Nicolas de BAILLEUL
Henri IV (1589-1610) : Nicolas de BAILLEUL
Louis XIII (1610-1643) : Michel de BAILLEUL
Louis XIV (1643-1615) : 9 renoueurs ou bailleuls se succèdent pour 600 livres de gages,
dont
Michel de BAILLEUL
Maistre Jacques de CUVILLIERS
Denis de BEAUFORT
Jacques de CUVILLIERS (fils)
Louis XV (1715-1774) : 8 bailleuls répertoriés et appointés
Louis XVI (1774-1792) : 4 bailleuls répertoriés appointés

Les rebouteurs, renoueurs ou bailleuls attisent la haine des médecins qui tentent parfois de les éliminer par la force. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, des membres de la famille FLEUROT, célèbres rebouteurs du Val-d’Ajol, dans les Vosges, furent mis sous la protection de la force publique après avoir échappé à des guets-apens. (Ord. du Duc de Luynes en 1725, et correspondance. de Madame du Deffand en 1770).

L’époque contemporaine

Deux faits marquent l’histoire du reboutement à l’époque contemporaine. D’une part, la constance de l’attitude des médecins dans les poursuites exercées en justice contre les rebouteurs, et, d’autre part, le passage de la chirurgie non instrumentale de la tradition orale à la tradition écrite, puis à la connaissance scientifique.
Après 1792, les médecins se considèrent comme les maîtres. Calmés par les guerres d’empire qui réclamaient une compétence anatomique et chirurgicale imposante, ils retrouvent néanmoins leur agressivité sous la République. On assiste à la fin du XIXe siècle à des procès de plus en plus fréquents, encouragés par des lois de plus en plus répressives, votées en faveur du corps médical.
Parmi les exemples les plus célèbres, on retiendra celui du languedocien Pierrounet, maître-rebouteur de Nasbinals, qui fut traduit devant les tribunaux et condamné, à l’âge de 73 ans, pour exercice illégal de la médecine. La population fut outrée, et la mairie ouvrit une souscription en vue d’élever une statue à celui qui, décédé peu de temps après sa condamnation, avait su prodiguer de si bons soins pendant plus d’un demi-siècle. On peut encore voir cette statue érigée à l’entrée de la ville de Nasbinals.

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Pierre Brioude dit Pierrounet (1832-1907)
La population reconnaissante

De la tradition orale à la tradition écrite
Malgré les rejets et les condamnations réitérés par les tenants de la médecine médicamenteuse, un Maître-Rebouteur suédois fit accomplir à la chirurgie non-instrumentale un progrès considérable au XIXe siècle. Devenu célèbre dans toute l’Europe pour les résultats qu’il obtint dans le traitement des maladies des femmes, la future gynécologie, Thure Brandt publia en 1864 un premier ouvrage intitulé :  » Des affections et des prolapsus utérins  » ; il y décrivait pour la première fois, en expliquant leur rôle, les techniques qui lui permettaient d’obtenir ses succès. Après plusieurs autres publications, c’est en 1890 que paraît son traité intitulé Des affections et des prolapsus utérins. Il ne s’agit plus seulement d’un ouvrage descriptif, mais de la publication d’une véritable méthode de traitement qui s’appuie sur la manipulation interne et externe des viscères. Le pas est franchi : la chirurgie non-instrumentale s’inscrit désormais et pour la première fois de manière aussi décisive, dans le cadre de la tradition écrite.

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Portrait de Thure Brandt
(1809-1895)
Maître Rebouteur

De la tradition écrite à la démarche scientifique : l’Étiopathie
Avant de devenir une science appliquée, la Chirurgie non instrumentale se devait acquérir une méthode. Elle est manifestement la technique qui s’impose pour résoudre dans la pratique les problèmes posés par nombre de phénomènes pathologiques. Il faut lui donner des principes logiques et des bases scientifiques pour lui ouvrir un nouveau champ d’analyse et d’action, dépassant ce qui était déjà obtenu depuis l’aube de l’humanité. C’est à cette tâche que se consacra Christian Trédaniel en établissant ses Principes fondamentaux pour une médecine étiopathique.

L’EXEMPLE D’AMBROISE PARÉ

Depuis la plus haute Antiquité, des hommes ont su soigner leurs contemporains par thérapie manuelle. Ces hommes, ce sont les chirurgiens – du grec kheir, main et ergon, ouvrage : ils interviennent sur le corps humain avec la main, qu’elle soit seule ou qu’elle manipule un instrument.
Leur savoir empirique, très efficace, s’est transmis et enrichi au fil des générations. Lorsque au sortir du Moyen-Age se développa par la dissection la connaissance du corps humain, ils éprouvèrent tout naturellement le besoin d’approfondir les notions d’anatomie – et ce faisant, ils s’opposèrent aux médecins de la Faculté – si cruellement moqués par Molière… à juste titre.

Ambroise Paré, père de la chirurgie moderne, fut rejeté de son vivant par la Faculté : ce n’était qu’un ancien rebouteux devenu chirurgien empirique, et qui plus est ne parlant pas latin !
Même si plusieurs hôpitaux portent aujourd’hui son nom, le fossé ainsi creusé entre la médecine « savante » et la pratique médicale pourtant efficace et éprouvée des thérapeutes manuels, ne cessera de s’élargir. À partir de 1792, où elle devient omnipotente, la médecine condamnera de fait la chirurgie manuelle à se réfugier dans les campagnes et à se perpétuer par tradition orale. On se souvient aussi que la science officielle condamna William Harvey, le découvreur de la circulation sanguine, et même Pasteur, il n’y a pas si longtemps. Or c’est justement ce fossé entre médecine « savante » et pratique médicale, que l’Étiopathie est appelée à combler.

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Ambroise Paré.Aujourd’hui considéré comme l’un des pères fondateurs de la chirurgie moderne,
il fut pourtant de son vivant banni par la médecine.

 

CHOISIR L’ÉTIOPATHIE

L’Étiopathie est une médecine mécaniste qui s’exerce par chirurgie non instrumentale, c’est-à-dire par thérapie manuelle. Mais il ne faut pas la confondre ou l’apparenter avec d’autres pratiques par manipulations. En effet, que ce soit sur le plan historique, technique et surtout théorique, l’Étiopathie se distingue de toutes les autres méthodes de traitement.

L’Étiopathie, une méthode avant d’être une technique

Nouvelle science fondée il y a une quarantaine d’années, non seulement l’Étiopathie se distingue de toutes les autres approches médicales, mais elle s’en différencie même fondamentalement par toute la démarche effectuée en amont du geste thérapeutique.
Cette approche, que l’on peut appeler approche systémique, du corps humain, est une façon tout à fait particulière de considérer le rapport structure/fonction des organes et des appareils du corps humain dans leurs différentes interactions. Il en découle une manière spécifique à l’Étiopathie d’analyser les causes réelles des phénomènes pathologiques pour établir un diagnostic étiopathique (c’est-à-dire causal), préalable indispensable pour conduire le traitement de chirurgie non instrumentale pertinent.

L’Étiopathie, une chirurgie non instrumentale

L’Étiopathie a donc deux visages indissociables. Le premier est celui de sa méthode d’analyse permettant l’établissement de diagnostics corrects. Le deuxième, celui de sa méthode de traitement des affections.

Grâce à cette double méthode, l’étiopathe est à même de déterminer d’une façon rigoureusement scientifique l’origine des douleurs – et, une fois le diagnostic posé, de choisir la technique la mieux appropriée entre toutes celles qu’il possède, pour rétablir par manipulations le fonctionnement normal d’un système organique qui souffre.

C’est parce qu’il possède une méthode logique qui conduit à une action thérapeutique assurée et naturelle que l’étiopathe est un thérapeute efficace.

Les études d’Étiopathie

Pour devenir étiopathe, six années d’étude sont nécessaires, avec une parfaite connaissance du corps humain et pour exigence principale une rigueur scientifique sans faille, dans le raisonnement comme dans la pratique.

Les matières phares d’un cursus complet
A l’issue de cinq années de cours théoriques et techniques, les étudiants rédigent un mémoire de fin d’études et assurent une année d’assistanat en cabinet avant d’obtenir le Diplôme d’Étiopathie.

Si l’Anatomie est la pierre angulaire de l’enseignement de l’Étiopathie, toutes les matières nécessaires à la compréhension du fonctionnement (biologie, physiologie, etc.) et du dysfonctionnement (pathologies) du corps humain sont également étudiées en profondeur et selon les Principes fondamentaux de l’Étiopathie, c’est-à-dire dans leurs rapports systémiques et cybernétiques.

Le but de cet enseignement est d’apprendre à raisonner de manière étiopathique, c’est-à-dire de considérer le corps humain dans son ensemble et ses interactions, et de ne pas confondre cause réelle et symptômes d’une pathologie. C’est l’acquisition de cet état d’esprit qui fera de chaque étudiant un étiopathe.

La pratique
Au fur et à mesure de l’avancée dans le cursus et des connaissances théoriques, les étudiants pratiquent de plus en plus de manipulations, jusqu’à la maîtrise complète des techniques de chirurgie non instrumentale (avec, entre deuxième et troisième cycle, plus de 1000 heures de stage contrôlé chez des praticiens).

Outre le travail personnel que les étudiants doivent fournir sur le plan théorique, l’entraînement à la technique se travaille quotidiennement… tel un musicien répétant ses gammes. Avec, pour récompense, le talent de soigner au bout de ses doigts !

Il ne faut pas confondre Étiopathie avec ostéopathie ou autres. Les thérapies, certes, sont manuelles dans tous les cas, mais seule l’Étiopathie confère à ses praticiens le double bagage* indispensable pour établir en amont une analyse causale de la pathologie, et en aval pratiquer le traitement manuel induit par cette même analyse. * D’une part, connaissances théoriques, scientifiques et logiques approfondies ; de l’autre rigoureuse formation aux techniques manuelles adaptées.

UNE VOCATION POUR UNE CARRIÈRE

LE COÛT DES ÉTUDES  

Au-delà d’une diversité naturelle recoupant en grande partie celle de la population, la population étudiante en étiopathie comporte deux origines principales
• jeunes étudiants qui font le choix de l’étiopathie dès le départ,
• membres de professions médicales et paramédicales (infirmiers, kinésithérapeutes, médecins et autres) qui, au bout de quelques années d’exercice professionnel, déçus par le manque d’efficacité de leurs méthodes, font le choix courageux de reprendre des études à zéro ;
auxquels viennent s’ajouter ceux qui entreprennent des études d’étiopathie dans le but de changer de profession, et dont le nombre ne cesse de croître.

Dans tous les cas, une réelle vocation préside au choix de ces études, qui est celle d’hommes et de femmes qui veulent être à même de soulager réellement les patients et malades qui viennent ou viendront les consulter.
Les premiers, ayant connu l’étiopathie au contact d’étiopathes en exercice ou de personnes soignées par étiopathie, ont pu choisir directement les études qui leur permettent de réaliser cette vocation.
Les seconds, pour avoir connu l’étiopathie plus tard, n’en sont pas moins motivés, et n’hésitent pas à reprendre le chemin de la faculté.

Il faut en effet savoir que la maîtrise du diagnostic étiopathique et des thérapies manuelles de chirurgie non instrumentale ne peut s’acquérir qu’au prix de longues études, actuellement dispensées uniquement dans les Facultés libres d’Étiopathie en France, en Belgique et en Suisse.

Des études qui en valent la chandelle, à en juger par ce que disent ceux qui les ont pratiquées.

TÉMOIGNAGES

Jean-Pierre MBOUNJA-MISSÉ
Exerce depuis 1995 à Douala (Cameroun)
« C’est le plus beau métier au monde. L’étiopathe a cette satisfaction de voir
souvent le patient repartir en meilleur état que celui dans lequel il était venu ! Sans aucun doute je rechoisirais cette voie ! »

Corinne LACHOWSKI
Installée depuis 8 ans à Mouscron (Belgique)
« D’un point de vue économique,et après quelques années de pratique, ce qui m’est le plus précieux est la liberté. Liberté de choisir mes horaires, mes vacances, la quantité de travail (donc de gains); ce qui permet d’adapter ma disponibilité envers ma famille et la possibilité de mener à bien d’autres projets ou activités, y compris la retransmission de mon savoir et de l’expérience acquise via l’enseignement. »

Annabelle AGOPYAN-LÊ
Étiopathe, installée à Genève (Suisse) depuis 2005.
« Exercer l’étiopathie nécessite une recherche intellectuelle permanente au service de la santé, rendue possible grâce à l’enseignement complet acquis à la faculté.
Nous tenons une place importante dans la résolution des problèmes de santé exposés par nos patients, à en croire la progression constante de leur nombre.
J’apprécie de travailler chez moi et d’organiser mon temps en toute liberté.
Et en plus, c’est une vraie passion ! »

Rodriguo DE MAGALHAES
Exerce puis 1998 à Rio-de-Janeiro, Brésil.
« Au début il faut faire sa clientèle, mais c’est un bon apprentissage ! Par la suite, c’est très, très bien. L’étiopathe jouit d’un très bon niveau de vie, et surtout d’une qualité de vie tout à fait exceptionnelle. Celui qui veut travailler seulement trois jours par semaine le peut. »

Michel ALTIERI
Docteur en Étiopathie, exerce depuis 198 à Genève (Suisse)
« Nous sommes des généralistes spécialisés dans tous les domaines. Ceci découle de notre vision systémique et cybernétique de l’individu : s’il existe bel et bien des lésions systémiques, il existe aussi dans la même proportion des lésions extra-systémiques. C’est à dire que le point de départ du problème se situe à distance de la souffrance. Un problème viscéral peut avoir une origine viscérale mais aussi vertébrale, et réciproquement. Ce qui nous oblige à avoir des connaissances précises dans tous les domaines mais surtout de savoir les utiliser : le raisonnement étiopathique est évidemment la base fondamentale de notre diagnostic (c’est le savoir bien penser). »

Franz VISSER
Exerce depuis 1999 à Ryswik (Pays-Bas)
« Un étiopathe vit très bien, car il allie le travail intellectuel au travail manuel. De plus, le rapport temps de travail et argent nécessaire pour vivre étant des plus intéressants, il peut se consacrer à continuer d’étudier, de chercher et d’expliquer ses traitements.
« Moi-même, grâce à l’étiopathie, je suis devenu un vrai scientifique, au service du patient et de la recherche en général. »

André-Jean BOUCHET
Docteur en Étiopathie, installé depuis 1986 à Hallandale, Floride, États-Unis.
« Beaucoup de nos patients veulent sortir des traitements symptomatiques qui veulent qu’à un mal corresponde forcément une molécule. Il y a je crois un vrai ras-le-bol : des médicaments qui, je les cite, « font trop mal à l’estomac », des acharnements thérapeutiques qui ne donnent aucun résultat, du renouvellement systématique des ordonnances sans un nouvel examen clinique ni même poser de questions, .
« Ceux que l’on a tirés d’affaire sont fidélisés à jamais, ils ont vite le réflexe, et adhèrent à la théorie mécaniste. Ce sont eux qui vous envoient aussi de nouveaux patients ! »

L’ENSEIGNEMENT EN FRANCE

orga1.jpg Pour chaque année universitaire, le cursus comprend un enseignement continu délivré par chaque Faculté, plusieurs stages, des travaux pratiques et des rencontres inter-facs.

Dans les Facultés : les cours théoriques et pratiques sont regroupés durant 35 semaines. L’emploi du temps est établi par le corps enseignant de chaque Faculté.

Universités d’été et d’hiver : elles sont destinées principalement à créer une dynamique entre les étudiants de tous les centres d’enseignement européens. Par les conférences, les discussions et les travaux pratiques qui les accompagnent, ces rencontres permettent d’assurer l’harmonisation de l’enseignement de l’étiopathie. L’université d’hiver se déroule durant une semaine dans une station des Alpes, et celle d’été au bord de l’océan.

Stages et travaux pratiques : une partie d’entre eux, obligatoires pour les étudiants de toutes les facultés a lieu à l’extérieur. Dans le Laboratoire d’Anatomie de la rue des Saints-Pères (Paris VIè) pour les travaux pratiques de dissection ; et pour les stages de clinique étiopathique dans les cabinets de praticiens ou autres centres de soins.

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L’anatomie, pierre angulaire de l’enseignement
À l’exemple du professeur Claude Gillot, qui fait référence dans l’Université, les meilleurs spécialistes viennent dispenser des cours aux futurs étiopathes. Ceux-ci ne peuvent en effet faire l’économie d’une connaissance approfondie du corps humain. Les nombreuses heures d’anatomie sont en outre complétées par des travaux pratiques de dissection, indispensables pour ceux qui veulent acquérir une compréhension de l’anatomie réelle et pas seulement livresque.

Les équipements les plus performants
Tout au long de l’année universitaire, les étudiants bénéficient de l’apport d’un matériel moderne et performant, aussi bien pour les cours de radiologie et d’échographie, que pour les cours de laboratoire et d’observation biologique.
Cet important matériel pédagogique est complété par une bibliothèque, intégrant vidéo et connexion internet, plus une cafétéria, voire dans certaines facultés une salle de sport, tous ces équipements étant à l’entière disposition des étudiants soit pour leur travail, personnel ou en groupe, soit pour leur détente.

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Un programme bien pensé
Pour éviter aux étudiants la multiplication des déplacements et une perte de temps importante les cours sont autant que possible regroupés.
Les conditions nécessaires et indispensables au travail individuel et à la détente sont ainsi réunies. Il ne s’agit pas d’accumuler des heures, il s’agit de les rendre efficaces.
orga6.jpg Les étudiants ont un travail personnel important à fournir. L’anatomie s’apprend, la compréhension des principes fondamentaux de l’Étiopathie nécessite un long travail de réflexion, en groupe et individuel…
De plus, l’entraînement à la technique, s’il commence par une répétition inlassable des gestes sous la surveillance d’un professeur, ne peut s’accomplir que par un travail quotidien personnel… comme pour apprendre à jouer d’un instrument de musique !
C’est pourquoi leur faculté les accueille aussi les jours sans cours, pour qu’ils puissent avancer dans leur travail et passer avec profit au cours suivant – et ce, notamment, dans la bibliothèque accessible en permanence.

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Publié dans ETIOPATHIE, MEDECINES DOUCES | 13 Commentaires »

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