DIETETIQUE
Posté par eurekasophie le 13 septembre 2010
À DOSER AVEC MODÉRATION
S’il est difficile d’imaginer une cuisine sans sel, la consommation de ce minéral demeure
souvent excessive. En outre, plus de la moitié du sel consommé provient
d’aliments industriels apparemment innocents…..
La polémique entre l’importance du sel dans l’alimentation et l’ypertension artérielle est toujours d’actualité.
Mais avant de tirer la sonnette d’alarme, il importe de connaître de façon relativement précise quelle quantité les français ingèrent. A ce sujet il faut distinguer consommation et ingestion.
Des nuances essentielles
La consommation correspond au chiffre obtenu en divisant les quantités de sel vendues par le nombre de français. Par cette méthode, on obtient 18 grammes par jour ( mais une partie de ce sel sert au déneigement , à l’élimination des mauvaises herbes, aux bains salés…….) .
-La quantité utilisée à des fins alimentaires seraient d’environ 12 à 14 grammes, dont une partie est écartée avant ingestion ( eaux de cuisson ).
L’ingestion est de l’ordre de 8 g/ jour, ce que confirme l’excrétion de sodium dans les urines.
A noter : on considère qu’un gros consommateur de sel en ingère plus de 12 g / jour.
Hypertension et obésité
Même si le sel n’est pas un facteur majeur de l’hypertension, il existe un lien entre les deux. En réalité, l’alimentation trop salée est plus souvent un révélateur qu’un déclencheur de l’hypertension. N’oublions pas que la sensibilité à l’hypertension tient d’abord à des facteurs génétiques. En pratique, les cardiologues prônent davantage la modération que l’interdiction totale.Côté obésité, le sel provoque la soif. Or, adultes et enfants ont de plus en plus tendance à négliger l’eau comme boisson, au profit de sodas plus ou moins sucrés. Une étude récente menée à l’université de St George de Londres a démontré que sur un échantillon de 1 800 enfants âgés de 4 à 18 ans, ceux qui ingéraient beaucoup de sel buvaient des boissons plus sucrées. La recherche a estimé que si les enfants réduisaient de moitié l’apport en sel, soit une réduction moyenne de trois grammes par jour, ils consommeraient deux boissons gazeuses sucrées ( soit 250 calories ) en moins par semaine. N’oublions jamais que le sel, en relevant le goût, augmente l’appétit. Alors surveillons de près les assiettes des petits à l’âge où ils élaborent leur registre de saveurs, et pour les adultes, mieux vaut remplacer la traditionnelle salière par des épices et des herbes fraîches ou séchées.
Cherchez le sel caché
Classement des aliments en fonction de leur
teneur en sel ( en milligrammes pour 100 g ).
PRODUITS LAITIERS
Lait : 50
Gruyère : 710
Camembert : 1 100
VIANDE ET CHARCUTERIE
Lapin: 40
Bifteck : 65
Oeuf : 120
Jambon cuit : 900
Saucisson : 100 à 1 500
POISSONS
Poisson frais : 65 à 100
Moules, huîtres : 290
Sardines à l’huile : 700
CÉRÉALES
Riz : 0
Pâtes : 1 à 5
Pain blanc : 500
Croissant : 500
Pain complet : 650
CONSERVES ET APÉRITIFS
Raviolis sauce tomate : 480
Petit pois : 330
Amandes grillées : 600
Olives noires : 3 200
Biscuits apéritif : 1 100
FRUITS ET BOISSONS
Orange : 2
Melon : 12
Vittel : 3
Volvic : 9
Vichy St Yorre : 1 700
Moins de sel dans la charcuterie
Robert Volut, président de la FICT ( Fédération Française des Industriels Charcutiers Traiteurs ) est formel : » Depuis une vingtaine d’années, la quantité de sel dans les charcuteries a diminué de 8 à 9 % selon les produits. Compte tenu des progrès technologiques de la chaîne du froid, nous continuons à diminuer ce pourcentage « .
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