SURVEILLEZ VOTRE THYROÏDE !
La thyroïde: voici un organe dont on ne savait quasiment rien il y a quelques dizaines d’années
- sauf qu’il provoquait parfois le goitre de certaines vieilles dames-
mais qui est de plus en plus souvent mis en avant dans la vie de tous les jours.
En effet, il semble que cette glande ait une fâcheuse tendance à se déséquilibrer, ce qui provoque quelques soucis de santé.
Mieux vaut donc la surveiller de près, afin qu’elle ne fasse pas trop parler d’elle…..
La thyroïde fait partie d’un système endocrinien qui comprend d’autres éléments comme l’hypophyse, la parathyroïde, le pancréas, les surrénales,
l’épiphyse, les ovaires et les testicules. La thyroïde, tout comme les ovaires et testicules, dépend de l’hypophyse.
Le système endocrinien
C’est un mot grec, signifiant bouclier, qui a donné son nom à cette glande qui a en effet la forme de boucliers anciens.
Comme nous ne connaissons plus vraiment la forme de ces armes anciennes, mieux vaut la comparer à la forme d’un papillon ( ou d’une chauve souris sur certains croquis !) , c’est-à-dire deux ailes et un rétrécissement au centre.
Il s’agit d’un beau coléopère, puisqu’elle mesure approximativement 3 à 4 cm de haut sur 4 à 6 de large. On peut aussi la comparer à deux petits poumons reliés par un mini-strernum. Son poids normal se situe aux alentours de 25 à 30 grammes.
Le spécialiste peut la palper directement et manuellement ( via des déglutitions répétées ) puisqu’ele se trouve entre la trachée et l’oesophage à la base du cou. Il peut déjà ainsi vérifier si son volume est normal, s’il n’y a aucune boule qui traîne lors d’un examen préliminaire.
LES FONCTIONS DE LA GLANDE THYROïDE
La glande thyroïde dispose de ses propres hormones. Et elles sont indispensables à notre survie, puisqu’elles nous servent de système de » climatisation réservible » . Il s’agit à peine d’une plaisanterie.
Elles aident également à la transformation des graisses et des sucres, au développement mental, et à celui du squelette. Elles assistent également la digestion, la fréquence cardiaque et le sysème génital. Autant dire qu’il d’une glande essentielle pour le bon équilibre de notre corps et de notre mental dans son ensemble.
C’est l’iode qui permet de les fabriquer et dans ce sens, il s’agit d’une glande unique, car c’est la seule qui ait besoin de cet élément.
Un vieux souvenir de l’âge où nous avions des nageoires ? En bonne santé, inutile de rechercher l’iode, elle se trouve naturellement dans notre alimentation et la thyroïde capte ce dont elle a besoin.
Evidemment, vivre près de la mer aide à avoir une ration suffisante. Ce qui n’est pas le cas des montagnards. Ce doit être la raison pour laquelle il y a bien longtemps que l’on rajoute de l’iode dans le sel de cuisine.
Le grand chef de la glande thyroïde se nomme l’hypophyse.
Il s’agit en quelque sorte de son cerveau . Il s’agit également d’une petite glande essentielle à notre système endocrinien.
Son homme de main est la TSH, ou Hormone Stimulant la thyroïde.
C’est un indice important lors des analyses, car une TSH élevée indique une hypothyroïdie et vice versa. C’est ce dosage qui est demandé systématiquement avant toute autre intervention, le résultat est en normal, lorsque le résulatat est situé entre 0,3 à 5 m UL / ml .
QUELLES HORMONES SONT FABRIQUÉES ?
Les médecins les appellent la T3 et la T4 .
Tout comme pour les appartements, il s’agit en quelque sorte de la taille de l’hormone, la T3 étant constituée de 3 atomes d’iode et la T4 de 4 atomes d’iode. La première est rare et active , la deuxième est pléthorique et se transforme ensuite en T3. Son taux est anormalement bas en cas d’hypothyroïdie . C’est quasiment toujours cette hormone qui permet d’obtenir les renseignements adéquats sur l’importance du déséquiibre.
Il est quasi « normal » d’avoir des soucis à propos de la thyroïde si vous prenez certains médicaments habituellement ordonnés par des cardiologues ( et dans ce cas, il est probable que votre spécialiste vous demandera de faire des dosages réguliers ).
Le deuxième cas est évidemment la conséquence de traitements portant justement sur la thyroïde et là encore les suivis doivent être faits, donc toute irrégularité est signalée rapidement.
L’HYPOTHYROÏDIE
Il s’agit d’une maladie en grande partie féminine, et souvent après cinquante ans. Pas trop de souci à sefaire, elle est en général facile à soigner.
Contrairement à une réputation bien établie, l’hypothiroïdie ne fait pas maigrir. Les causes en sont connues. Par contre les symptômes ne sont pas particulièrement évidents puisqu’il s’agit en général de fatigue, frilosité, maux de ventre, fourmis dans les extrémités, désintérêt….en bref, difficile de dire si cela est dû à une grippe qui couve, à un début de dépression ou à un mauvais fonctionnement de notre fameuse glande.
Ce sont les analyses qui pourront dire ce qui se passe véritablement et si la thyroïde est en cause ou non. Le problème est justement que les personnes ne consultent pas, car il n’y a pas de quoi fouetter un chat, pourrait-on dire . Lorsquele dosage est fait, c’est une TSH élevée qui dévoile ce problème. Cela signifie que votre thyroïde fonctionne au ralenti. Si votre taux est légèrement élevé ( jusqu’à 10 environ ) , pas d’affolement, il n’est même pas évident que vous suiviez un traitement. Peut-être qu’un changement forcé d’alimentation suffira. Si elle est au-delà, et parfois bien au-delà, un traitement sera recommandé par votre médecin ou endocrinologue.
Il peut arriver que l’on vous parle japonnais à l’occasion d’une hypothyroïdie: ‘ HASHIMOTO »
Ce nom est en fait celui du médecin qui a dévoilé cette maladie.
Rien de grave, il s’agit justement d’une hypothyroïdie facile à soigner. Rien de grave donc, dans le Hashimoto !
LE TRAITEMENT
Il existe une substitution allopathique par hormones de synthèses. Puisque votre thyroïde ne fabrique plus suffisamment d’hormones, il est possible de prendre des médicaments qui remplacent ce rôle.
Le seul point critique est encore une fois le dosage. Il faut parvenir à prendre la quantité exacte qui correspond à votre manque.
Différents produits existent, et une fois le bon » mg » trouvé, vous pourrez retrouver la forme comme si de rien n’était. Il faut souvent opérer plusieurs dosages avant d’obtenir un bon résulat et de toute façon, le TSH sera toujours à contrôler. Habituellement, les contrôles se font à peu près tous les deux mois et ensuite une à deux fois par an.
L’HYPERTHYROÏDIE
Très souvent, c’est par le coeur que l’on s’aperçoit que quelque chose ne va pas, car l’hypertyroïdie provoque très souvent de la tachycardie ou des battements irréguliers. Bien entendu, cela n’arrive pas que dans le cas d’une hyperthyroïdie, mais ce peut être un signe. D’autres signes peuvent aussi être la sudation, la fatigue, l’amaigrissement….. Votre entourage proche peut en général témoigner que vous êtes souvent nerveux et excité, parfois agressif. En bref, pas facile à vivre.
LE TRAITEMENT DE L’YPERTHYROÏDIE
Le traitement habituel est celui par iode radioactif.
L’adjectif peut faire peur, mais il s’agit en fait d’iode qui émet des radiations agissant sur les cellules. Il s’agit en fait d’un trompe l’oeil, car la glande thyroïdienne ne fait pas la distinction entre iode normal et iode radioactif. Or, ce dernier ralentit la production d’hormones et est ensuite éliminé rapidement dans les urines. Cet iode se prend en cachet ou solution dilué dans de l’eau.
Le traitement est forcément long, car il faut compter un minimum de trois mois pour en voir les effets véritablement bénéfiques.
L’hypertyroïdie disparaît alors. Il peut arriver qu’elle réapparaisse, assez rarement, et dans ce cas un traitement identique peut être administré. Il n’y a pas d’effet secondaire notable. En fait, la complication classique après ce genre de traitement est plutôt de passer en hypothyroïdie. Il faut donc suivre de près l’évolution de la glande pendant toute une phase.
C’est le traitement le plus sûr, puisque les médecins disposent de suffisamment de recul pour avoir constaté que les effets secondaires étaient quasi nuls sur les patients comme sur leurs enfants, et il n’est pas très coûteux. Par contre, il ne peut être utilisé chez une femme enceinte. De toute façon, votre médecin ou endocrinologue vous posera la question, car le foetus peut également capter cet iode radioactif. De même, pendant la période d’allaitement, car l’iode peut passer dans le lait maternel.
Si ce traitement à l’iode radioactif n’est pas possible, restent deux solutions :
♦ Un traitement par médicaments antithyroïdiens. Ceux ci sont efficaces assez rapidement bien que la guérison permanente par ce biais ne concerne qu’un quart des patients. Il faut également s’assurer que le patient supporte le médicament sans effet secondaire.
♦ Reste ensuite la chirurgie : on enlève en fait 80 % de la glande thyroïde ou plus. Il s’agit d’une solution qui est couramment pratiquée à présent mais qui présente certains risques dont vous devez être avertis, car la zone est très sensible avec de nombreux nerfs et la présence des cordes vocales. Mieux vaut prendre un chirurgien spécialisé dans ce type d’opérations. Cela nécessite bien entendu une anesthésie générale et une hospitalisation de quelques jours.