LA SILICOSE
Posté par eurekasophie le 21 janvier 2010
LA SILICOSE
La silicose est une maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de particules de poussières de silice dans les mines, les carrières, les percements de
tunnel ou les chantiers de bâtiment (sablage), les usines de confection des « jeans », voire les moulins à farine. D’autres métiers sont aussi exposés a cette
maladie professionnelle irréversible, tel que les porcelainiers, les prothésistes dentaire. C’est la plus ancienne pneumopathie professionnelle décrite
(XVIe siècle). Elle a frappé notamment en France les mineurs de charbon à grande échelle à partir des années 1925 lors de la généralisation des machines
d’extraction lourdes (marteaux-piqueurs puis haveuses), sans que soit recherchée la neutralisation des poussières.
La silicose fait partie des pneumoconioses qui signifient « poussières dans les poumons ». Ces maladies du poumon sont dûes, en majorité, à une exposition professionnelle responsable d’accumulation de particules dans les poumons.
Plus rarement, elles sont liées à des activités de bricolage.
La maladie appelée silicose est dûe à l’inhalation de poussières de silice libre.
Le risque de silicose dépend :
- de la dose et de la durée d’exposition.
- des caractéristiques physiques et chimiques des particules respirées : certaines professions, comme celle du mineur de charbon, exposées aux particules de silice mêlées à des particules d’anthracose responsable de l’anthraco-silicose. Cette forme était parfois moins sévère que la silicose pure.
du sujet : certaines personnes sont plus suceptibles de développer une maladie que d’autre, pour une même exposition.
D’autres maladies existent, liées à l’inhalation de particules comme l’amiante, le fer, certains métaux durs…
Que fait la silice sur le poumon ?
La silice a un pouvoir de destruction du poumon et peut déterminer une fibrose pulmonaire (destruction irréversible du poumon), même avec l’arrêt de l’exposition professionnelle. Les particules de silice (bioxyde de silice) sont en partie épurées par nos moyens de défense.
Néanmoins, lorsque l’exposition à la silice est intense et se prolonge, ces moyens de défense sont débordés et les particules de silice restant dans le poumon sont responsables d’une réaction inflammatoire. Autour de ces particules de silice se forment des nodules fibro-hyalins.
L’évolution peut se faire progressivement par la suite vers la fibrose pulmonaire, qui s’installe en quelques mois dans les formes très sévères (suraiguës), ou sur plusieurs années.
Quelles conséquences cliniques pour le patient ?
Le patient présentera une toux, une expectoration matinale, puis un essoufflement qui va s’aggraver progressivement. Le patient silicosé aura plus de risque de faire une tuberculose, de cracher du sang, de faire un pneumothorax (présence anormale d’air dans la plèvre), ou de présenter des infections respiratoires à répétition.
Le stade évolué de la maladie s’accompagne d’une insuffisance respiratoire. Le poumon ne peut plus assurer les besoins en oxygène de l’organisme.
La radiographie et le scanner du poumon ainsi que la mesure de la fonction respiratoire et des gaz du sang font partie du suivi de ces patients.
Coupe de poumon atteint
Quelles professions exposent aux poussières de silice ?
Ces professions sont nombreuses et sont reportées sur le Tableau n°25 de reconnaissance de maladie professionnelle.
On trouve les personnes travaillant :
- aux travaux de forage, abattage, concassage, broyage, polissage, taille, ponçage de roches renfermant de la silice,
- aux travaux dans les mines de houilles.,
- à l’utilisation de talc,
- la fabrication de verre, porcelaine, faïence,
- le sablage, décapage au sable…..
- la fabrication de poudres à nettoyer, produits abrasifs…
La silice est donc présente dans des secteurs d’activité très variés, allant de l’ouvrier « sableur » au prothésiste dentaire ou à l’employé dans les entreprises d’ensachage de poudres à laver.
Mesures légales:
Elles font d’abord appel à la prévention, avec reconnaissance du risque professionnel sur le lieu du travail et mise en place de mesures de protection pour le personnel.
La surveillance du personnel à risque doit au moins faire appel à une radiographie de thorax annuelle.
En cas de silicose, l’indemnisation est basée sur le handicap respiratoire. Les critères de réparation sont d’ordre professionnel, administratif et médicaux. Elle est basée sur le Tableau 25 de reconnaissance de maladie professionnelle et s’accompagne d’une expertise médicale.
Il n’y a pas de traitement efficace de la silicose, en dehors du traitement de ses complications. La découverte d’anomalies doit faire soustraire la personne au risque professionnel. Certaines formes sévères du sujet jeune peuvent nécessiter le recours à la greffe pulmonaire.
Imagerie
Radiographie
-
opacités nodulaires ou micronodulaires , bien limitées , homogène, prédominants dans les régions supérieures et moyenne des poumons
-
opacités réticulée
-
masses pseudo-tumorales
-
adénopathies hilaires parfois calcifiées en coquille d’oeuf
-
emphysème paracicatriciel
Tomodensitométrie :
prédominance dans les régions supérieures et postérieurs des poumons
-
micronodules
centrolobulaires et/ou sous-pleuraux
mesurant de 2 et 5 mm de diamètre
-
nodules
bien limités
distribués de façon homogène
-
masse de fibrose
forme ovale
contours irréguliers
parfois calcifiées, et/ou excavées
-
distorsion
-
adénopathies mediastinales ou hilaires
parfois calcifiées en coquille d ‘ oeuf
Publié dans INFO....SANTE, LA SILICOSE | 3 Commentaires »