URGENCES………..
Posté par eurekasophie le 23 juillet 2009
LES BLESSURES DU LIGAMENT CROISÉ ANTERIEUR DU GENOU
Au ski et pas seulement !
Course à pied, football, mais aussi balades en montagne, danse, ou tout simplement descente d’escaliers ……
Les raisons de se tordre le genou ne manquent pas.
Difficile de parler des blessures du Ligament Croisé Antérieur ( LCA ) sans évoquer l’anatomie interne du genou. Au centre du genou, deux ligaments assurent la stabilité articulaire centrale: un pivot constitué du LCA surtout, mais aussi du LCP ( Ligament Croisé Postérieur ) . Sur les côtés, deux autres Ligaments, Latéral Interne ( LLI) et Latéral Externe ( LLE ) , assurent la stabilité dans un plan frontal. Le LCA et le LCP sont fragiles, notamment chez les femmes qui présentent deux fois plus de ruptures du LCA que les hommes pendant les sports d’hiver e ce pour une raison simple : l’atteinte ligamentaire est plus fréquente en période ovulaire.
VOIR SCHÉMA CI-DESSUS.
UN PIVOT STABLE MAIS FRAGILE
Tout mouvement exagéré du genou, par chute, par entorse et à plus forte raison, par luxation, peut léser l’un ou les deux ligaments. Les lésions vont du simple étirement à la rupture ligamentaire en passant par l’arrachement osseux. Les lésions du LCA sont monnaie courante dans certains sports ( football, ski….). C’est d’ailleurs le ligament le plus fréquemment lésé dans les entorses du genou. Le mécanisme de l’accident associe le plus souvent une rotation du genou à un mouvement latéral du genou. Selon la violence du choc, la lésion du LCA peut s’accompagner d’autres blessures: lésion du LCP, des ménisques ( coussinets de glissement situés à l’intérieur de l’articulation ) ou des ligaments latéraux, fracture du tibia, atteintes cartilagineuses, rupture musculaire. D’où une difficulté de diagnostic lorsque plusieurs blessures coexistent. Dans ces cas-là, généralement, le genou est inexaminable du fait du gonflement et des douleurs.
INSTABILITÉ SURTOUT …….
Derrière la douleur initiale, qui dépend de la gravité des lésions et du mécanisme accidentel, se cache le signe majeur de la lésion des ligaments croisés : l’instabilité. Le genou ne » tient plus « , se dérobe ou » tressaute » . Les victimes parlent parfois de » patte folle « . Les médecins parlent de » laxité » ou de » tiroir » lorsque l’instabilité se reproduit lors de l’examen clinique. Selon le sens de la laxité, antérieure ( d’arrière en avant ) ou postérieure ( d’avant en arrière ), on peut suspecter non seulement quel est le ligament touché mais aussi la nature de la lésion ligamentaire ( simple distension bénigne, ou plus grave, rupture).
….ET GONFLEMENT
D’autres signes accompagnent l’instabilité : une impotence fonctionnelle ( difficulté à se servir de son genou ) , une impression de déboîtement lors des mouvements, la perception d’un craquement ou d’un claquement ( qui signe souvent l’arrachement du ligament fixé sur le tibia au niveau d’une zone surélevée appelée » épine tibiale » ) et un gonflement dans les heures qui suivent et qui traduit une hémorragie dans l’articulation lorsque le ligament s’est rompu, déchiré ou s’est arraché de l’épine tibiale.
IRM
Si l’examen clinique n’est pas déterminant ( lésion mineure, distension discrète, nombreuses lésions associées » noyant » la blessure du LCA ) ou impossible du fait de la douleur, certains examens peuvent s’avérer nécessaires. Les radiographies standards du genou permettent de repérer un éventuel arrachement de l’épine tibiale. L’IRM , elle, peut être pratiquée dans les cas douteux ou avant une intervention chirurgicale pour faire le bilan exact des lésions.
IMMOBILISATION D’ABORD……..
Le choix du traitement, fonctionnel ou chirurgical, dépend de la gravité de la blessure et du niveau de pratique sportive le cas échéant. Un refroidissement de l’articulation pendant 3 à 4 jours ( glaçons) et des antalgiques sont indispensables en cas de gonflement et de douleurs. A ce stade, l’immobilisation du genou constitue l’essentiel du traitement. Elle s’obtient avec une genouillère ou une attelle pendant les 2 premières semaines. L’immobilisation par plâtre ou résine est parfois nécessaire lorsque la lésion est grave. Reste la possibilité d’une ponction articulaire lorsque l’épanchement est parfois douloureux . 3 mois de repos sont ensuite nécessaires avant d’envisager la reprise de l’activité physique.
Illustrations des faiblesses du genou consécutives à une entorse
1 Instabilité transversale du genou
2 Mouvement de tiroir antérieur du genou suite à la rupture du ligament croisé antérieur
Genouillère Plâtres articulés
……ET CHIRURGIE PARFOIS
Même lorsqu’elle est grave, il n’y a jamais d’urgence à opérer une blessure du LCA . L’intervention chirurgicale n’est pas systématique. Elle dépend du niveau du sportif du sujet, de son âge, de sa profession et de sa motivation. Chez le sujet non sportif, l’intervention peut être envisagée après deux mois lorsque la récupération s’avère insatisfaisante malgré un traitement fonctionnel bien conduit. Chez le sujet jeune et sportif, donc motivé, le chirurgien reconstruit le ligament à partir d’un autre tendon ou d’un tendon artificiel. Il faut compter ensuite 8 à 10 mois avant la reprise de l’activité sportive.
Quel que soit le traitement choisi, immobilisation ou intervention chirurgicale, la rééducation précoce est essentielle.
Reprise de l’entrainement sportif
Bien que relative , l’immobilisation consécutive à une entorse du genou entraine une fonte musculaire et une baisse des qualités spécifiques des muscles ( explosivité, puissance, force ) surtout au niveau des muscles de la jambe et du quadriceps en particulier.
Après sa période de rééducation en présence du kinésithérapeute , l’électrostimulation à domicile permettra au sportif de retrouver plus rapidement son volume musculaire ainsi que les capacités de force et de puissance qu’il possédait avant son accident .
Cela m’ait arrivé! 4 mois de problèmes aprés chirurgie!
ARSENE GRISALI
Arsène : ha ben dis moi, ça n’a pas dû être drôle…. pourquoi des problèmes après la chirurgie ? au niveau de la rééduc ? Dis moi tout ….
Bises
Sophie