Une petite page d’histoire
Posté par eurekasophie le 8 mai 2009
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Contexte historique
La capitulation sans condition de l’Allemagne intervient une semaine environ après l’entrée des soviétiques dans Berlin à la fin du mois d’avril et le suicide d’Hitler dans son bunker le 30 avril 1944. Elle est rendue officielle le mardi 8 mai 1945 mais elle a déjà été signée la veille, dans la nuit du 7 mai, à 2h41, à Reims. La signature de la fin des hostilités en Europe s’est faite au quartier général des forces alliées du général Dwight Eisenhower installé dans les locaux d’un collège technique. Autour d’une longue table ont pris place le général Gustav Jodl, chef d’état-major de la Wehrmacht, son aide de camp et l’amiral von Friedeburg, commandant en chef de la Kriegsmarine. En face d’eux une dizaine de responsables représentant les forces militaires alliées britannique, soviétique, américaine et française. Le premier acte officiel mettant fin à 5 années de guerre porte les signatures du général Gustav Jodl ; de Walter Bedell-Smith chef d’état major du général Eisenhower pour le commandement suprême interallié ; du général soviétique Ivan Sousloparoff et au titre de témoin la signature du général François Sevez représentant les forces françaises. Le cessez-le feu général est fixé au lendemain 8 mai, 23h01
Si la plupart des unes font état de cette « victoire du 7 mai 1945 » (Réveil du Vivarais), de cette « cérémonie historique de Reims » (La Liberté) au cours de laquelle « L’Allemagne a signé sa capitulation sans condition » (Terre Vivaroise, La Liberté), seule la date du 8 mai 1945 passera à la postérité et les principaux signataires de la reddition de cette nuit du 7 mai tomberont dans l’oubli. Les Soviétiques avaient insisté pour que la capitulation officielle se fasse à Berlin, capitale déchue et dévastée du IIIe Reich. Le 8 mai 1945, la confirmation de la capitulation aura donc lieu au quartier général des forces soviétiques. L’acte officiel porte les signatures du maréchal soviétique Joukov au nom du Haut commandement de l’Armée rouge (1), du général américain Spaatz, commandant de l’United States Strategic Air Force, du maréchal anglais Tedder au nom du Commandant suprême du Corps expéditionnaire allié en Europe et du maréchal allemand Keitel au nom du Haut commandement allemand (2). Le général français de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la 1ère Armée française paraphe le document au titre de témoin. A 15 heures, la cessation officielle de la Seconde guerre mondiale en Europe est annoncée sur les radios par les principaux chefs d’État et de gouvernement alliés.1. (Joukov a dirigé l’offensive sur le front ouest qui s’est achevé avec la prise de Berlin)
2. (Arrêté le 23 mai 1945, jugé au procès de Nuremberg et condamné en 1946 à dix ans de prison)
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