J’ai trouvé, en feuilletant une revue médicale le témoignage d’une personne atteinte du staphylocoque doré dans le nez. Je vous relate son récit ainsi que les conseils qui lui ont été donnés.
» Il y a quelques années, j’avais dans la narine gauche une petite croûte qui ne cicatrisait jamais. Eventuellement, elle saignait si j’essayais de l’arracher. Après analyse, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un staphylocoque doré. Il a disparu après une prise d’antibiotique de 8 jours. L’analyse suivante était négative. Un ou deux ans plus tard, une petite croûte est réapparue dans la même narine et au même endroit. Mon docteur a pensé que cela provenait sans doute d’une récente hospitalisation. J’aurais à nouveau contracté cette bactérie à l’hôpital. L’analyse bactérienne de juillet 2006 a confirmé la présence du staphylocoque doré, à nouveau. Devant ma réticence à prendre des antibiotiques oraux, mon médecin m’a prescrit de l’acide fusidique « Fusidine 2% de pommade « , mais celle-ci s’écoulait dans l’arrière gorge, ce qui n’était pas agréable. Donc, depuis presque deux ans, je garde cette bactérie dans ma narine puisque j’ai arrêté le traitement par pommade. Pourriez-vous m’indiquer un traitement autre que les antibiotiques ou est-il préférable de prendre ces derniers ? »
Mme S. de l’Aveyron
Je vous conseille:
- 3 à 4 vaporisations quotidiennes de Quinton Original isotonique (en pharmacie ou magasin bio).
-Faire préparer en pharmacie la formule suivante, qui comprend 4 huiles essentielles (Bois de rose, Niaouli, Arbre à thé, Romarin à cinéole) diluées dans de l’huile d’amande douce:
HE Aniba rosaedora (0,3 ml ) + HE Melaleuca quiquenervia (0,3 ml ) + HE Melaleuca alternifolia (1 ml ) + HE Rosmarinus officinalis cineoliferum ( 0,3 ml) + HV Prunus amygdalis (ad 30 ml), dans un flacon compte-gouttes. 3 gouttes dans la narine 3 fois par jour.
Exiger l’emploi d’huiles essentielles de qualité, 100 % pures et naturelles, donc non modifiées, non « coupées », non « rectifiées » (dans le doute, demander le bulletin de contrôle du laboratoire fournisseur, qui attestera de la qualité des HE).
- Prise d’oléocapsules HE Origan compact Pranarôm ( dans certains magasins bio ou sur internet). En traitement d’attaque: 2 capsules 3 fois par jour au cours des repas pendant 5 jours, pause de 2 jours, puis 1 capsule 2 fois par jour pendant 5 jours, soit 1 boîte complète. Produit à utiliser plus tard en entretien, 2 fois par an, afin de stimuler l’immunité, à raison d’1 capsule 2 fois par jour du lundi au vendredi pendant 3 à 4 semaines.
Pour garantir l’efficacité du traitement aromathérapique, impérativement associer voie nasale ET voie orale.
Et pour finir, une petite information sur l’infection au staphylocoque doré:
Les résultats d’un essai effectué auprès de 20 patients hospitalisés indiquent qu’un onguent nasal renfermant 4 % d’huile essentielle de melaleuca et un savon corporel en contenant 5 % se sont révélés légèrement plus efficaces qu’un traitement classique ( mupirocine et triclosan) pour contrer une infection causée par une souche de staphycoloque doré résistante à la méticilline.
Didier Le Bail
MALADIES NOSOCOMIALES
Depuis une dizaine d’années, les établissements hospitaliers publics et privés français ont fait de gros efforts pour lutter contre les infections nosocomiales.Si le nombre de cas est pratiquement stable depuis 2001, le degré de gravité , lui, a sensiblement diminué. Ainsi, les statistiques montrent une baisse de 40 % de la prévalence des patients infectés par le redoutable staphylocoque doré. La France se situe dans la bonne moyenne des pays européens avec environ 5 % des personnes infectées (Suisse 7 % et Finlande 9 % ). Les infections des sites opératoires sont souvent les plus graves et c’est la raison pour laquelle les autorités sanitaires demandent aux établissements hospitaliers d’y apporter une attention particulière et les obligent désormais à mettre en place les procédures de sécurité de l’OMS . Cette liste de bonnes pratiques, testées en 2008 dans 8 pays, permet de réduire de 40 % la mortalité post-opératoire.