Un peu d’histoire
Originaire d’Inde, le basilic était déjà considérée, il y a 4 millénaires, comme une herbe sacrée, offerte aux divinités Vishnou et Krishna. Il a ensuite conquis l’Asie et l’Égypte. Il entrait d’ailleurs dans le processus de momification, car les Égyptiens lui découvrirent très tôt des propriétés antibactériennes et de conservation.
Par la suite, il est arrivé en Grèce et à Rome. Récolté par le basileus (souverain) selon des rites mystérieux, c’était une herbe royale et un symbole de fertilité. Là, on se mit aussi à l’utiliser comme ornement, en cuisine mais surtout en pharmacopée.
Beaucoup de civilisations l’ont associé à des rites mortuaires : glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà.
Au fil des siècles, il a gagné l’Europe méridionale puis, aux 16ème et 17ème siècles, l’Angleterre et les États-Unis.Le basilic, plante condimentaire aux feuilles vertes, rouges ou pourpres, est désormais le pilier des gastronomies méditerranéennes, notamment italienne et provençale. Il en existe plus de 150 variétés. Cultivé sous serre, cette herbe est disponible toute l’année mais, amatrice de climats tropicaux, c’est en été qu’elle pousse spontanément et qu’elle est le plus riche en arôme. N’hésitez pas, la saison venue, à en faire pousser sur votre balcon, à l’abri du vent et du froid, pour profiter de ses jolies fleurs blanches et de son odeur enivrante.
BIENFAITS
Plante condimentaire très parfumée, le basilic donne une saveur sucrée et citronnée à de nombreux mets. Et ses atouts ne s’arrêtent pas là, puisqu’il fournit une quantité non négligeable de vitamine C, tonique, ainsi que de vitamine A, antioxydante. Par ailleurs, le basilic est une source très intéressante de calcium et de phosphore, des minéraux essentiels au bon développement du tissu osseux.
Valeurs nutritionnelles
pour 100 g |
Protides |
2,5 g |
Glucides |
4,3 g |
Lipides |
0,6 g |
Calories |
27 kcal |
N’ayez donc pas peur d’avoir la main lourde et d’en parsemer généreusement vos préparations : contrairement aux matières grasses et au sel, cela n’aura aucune incidence sur votre ligne.Réputée depuis des millénaires pour ses vertus thérapeutiques, notamment contre les verrues et la déprime, on lui en attribue encore aujourd’hui. Il est ainsi utilisé en infusion ou en décoction pour ses propriétés digestive, apéritive, laxative, tonique et fébrifuge. Il calme aussi efficacement les maux de gorge ainsi que la nervosité.Enfin, sa richesse en camphre lui confère des vertus anti-rhume, puisqu’il dégage les voies respiratoires, et antiseptique. En gargarisme, en effet, il soulage les infections buccales et en cataplasme, les démangeaisons. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle un pot de basilic posé sur le rebord de la fenêtre tient mouches et moustiques éloignés. Bon à savoir pour passer sereinement ses soirées estivales…
Choisissez-le de préférence frais, car séché il a déjà perdu beaucoup de sa saveur. Ses feuilles doivent être bien vertes, lisses et sans tâches.Conservez-le quelques jours seulement dans le bac à légumes du réfrigérateur, à l’abri dans un sac en plastique perforé. Il se garde plus longtemps immergé dans de l’huile (qu’il parfume délicatement). Une fois ciselé, on peut le congeler en le recouvrant d’eau dans un bac à glaçons : facile à doser et à décongeler.
Consommez-le en feuille entière ou ciselé. Pour profiter de tout son arôme, préférez l’écraser au pilon dans un mortier, avant de l’incorporer aux sauces, aux vinaigrettes, aux salades, aux poêlées de légumes ou de champignons.
Selon les variétés, sa saveur rappelle le citron, l’anis, le jasmin ou encore le gingembre. Il se marie alors parfaitement avec la viande blanche et le lapin. Il est aussi délicieux avec les oeufs et le fromage. Sur des pâtes, du riz et des tomates, rien ne peut l’égaler.
Sachez qu’il supporte très mal les cuissons longues ou les attentes prolongées dans la vinaigrette, incorporez le donc toujours au dernier moment à vos préparations.
La cuisine provençale et italienne en ont fait leur condiment de référence, pas étonnant alors qu’il aime tant être mêlé à de l’ail, du citron, du thym et à de l’huile d’olive, autres piliers de ces gastronomies. Le basilic est d’ailleurs indispensable à la soupe au pistou et au pesto (basilic et ail hachés arrosés d’huile d’olive, pignons de pin et parmesan en plus pour la version italienne). Les Thaïlandais possède également leur variété, plus puissante et poivrée, qu’ils utilisent abondamment dans leur cuisine.Enfin, une branche de basilic glissée dans une bouteille de vinaigre l’aromatisera subtilement. On en fait aussi une liqueur, la Chartreuse.