LES REMEDES DES CHAMPS
Posté par eurekasophie le 19 février 2009
Sans garanties, mais sans danger non plus ..
à condition de ne pas en abuser,
voici une liste de plantes faciles à trouver qui peuvent éventuellement soulager vos petites douleurs comme elles ont aidé pendant des siècles les habitants des campagnes à supporter les leurs. Cela peut être utile pour les randonneurs, en particulier, qui n’ont pas toujours une grosse trousse de pharmacie sous la main.
Pour les ampoules
Vous avez trop marché, et des tas de petites cloques apparaissent sur vos talons ou vos doigts de pied: arrachez n’importe quelle feuille verte, et frottez-en l’ampoule. Vous devriez être soulagé très rapidement.( A ne pas faire sur une ampoule ouverte).
Pour les bleus
Vous tombez en chemin? Si vous avez la chance de parcourir la montagne, essayez de trouver une arnica, grande fleur jaune (un peu semblable à une grosse marguerite) qui fleurit de juin à août. Frottez l’hématome avec quelques pétales, cela atténuera la douleur et évitera que le bleu ne vire au jaune, au brun, voire au verdâtre. Fabriquez de la teinture d’arnica :
En faisant macérer 100 g de fleurs dans 1 litre d’alcool à 90 ° pendant 15 jours; filtrez ensuite ce liquide brun et conservez en flacon opaque.
N’utilisez pas cette teinture sur une plaie ouverte et employez-la de préférence diluée dans un peu d’eau pour ne pas irriter la peau.
Si vous ne fréquentez que la plaine, vous pouvez frotter vos bleus avec de l’huile de lavande ( en pharmacie) ou encore une pâte d’écorce de tilleul (séchée , réduite en poudre et malaxée avec un peu d’huile d’olive ), qui favorise aussi la résorption du sang.
Pour les petites plaies
Vous vous écorchez le genou sur une pierre. Si le sang coule beaucoup, essayez de l’arrêter avec des feuilles hémostatiques qui contiennent un tanin antihémorragie: feuilles de noyer, de ronce, de thym, de chêne, d’origan. Elles favorisent en même temps la cicatrisation. Mais attention! en principe, il ne faut pas appliquer de feuilles non ébouillantées sur une plaie, surtout si on n’est pas vacciné contre le tétanos (ou si on n’a pas fait de rappel depuis plus de 5 ans).
Si votre nez se met brusquement à saigner, à la suite d’un choc ou d’une longue journée au soleil, compressez la paroi avec un coton sur lequel vous aurez pressé du jus d’ortie, qui a aussi des propriétés hémostatiques (mais uniquement le jus, surtout pas la feuille entière!).
Pour les éruptions
Un insecte vous a piqué, une plante vous a frôlé provoquant une éruption désagréable. Frottez-vous avec une feuille de bardane (grande plante verte à fleurs rouges un peu semblables aux fleurs de chardon et à petits fruits crochus et ronds), ou bien utilisez des feuilles de plantes calmantes comme l’origan, (petite plante à fleurs roses en épillets), le thym, la saponaire.
Pour les insomnies
N’oubliez pas de rapporter de la campagne des coquelicots pour vous aider à affronter vos soirée d’insominie. Ces fleurs rouges, de la famille des pavots (les célèbres fournisseurs d’opium), sont beaucoup moins dangereuses que leurs cousins à la sombre légende, mais il ne faut tout de même pas en abuser, car elles contiennent un narcotique léger, qui peut être toxique et provoquer des hallucinations à haute dose. Le coquelicot est souverain contre les insomnies, les migraines nerveuses et calme les nerfs « à vif ». Il est efficace contre la toux.
Utilisez à raison d’1 pincée de pétales secs (environ 2 pétales entiers) par tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 5 minutes; vous obtenez une tisane légèrement violette, sans goût spécial. Sucrez au miel et ajoutez quelques gouttes de citron. Le coquelicot calme sans abrutir: vous vous endormirez doucement au moment venu.
Sirop de coquelicot
Vous pouvez conserver les pétales secs ou en faire un sirop que vous diluerez dans 1 verre d’eau (1 ou 2 cuillerées à café par verre).
Laissez infuser 1 poignée de pétales dans 1/2 litre d’eau bouillante pendant une demi-journée. Puis filtrez et ajoutez 1 kg de sucre. Faites fondre quelques minutes à feu doux ce sirop d’un beau violet, peuis mettez en bouteille et gardez au frais.
Vous pouvez aussi préparer des tisanes :
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de fleurs de coucou (1 cuillerée par tasse en infusion);
-
de fleurs blanches d’aubépine, ce petit arbuste si commun dans les haies (au début du printemps), 1 cuillerée par tasse en infusion.
Pour les rhumes
Il a plu, et vous avez la goutte au nez en rentrant de votre randonnée dans les champs. Avant de reprendre la route, essayer de ramasser:
- des bourgeons de pin (au printemps): 1 par tasse, à faire bouillir 5 minutes et à sucrer avec du miel; très bon en tisane pour la toux, ou en inhalation pour le rhume;
- des violettes, avec lesquelles vous pouvez préparer un sirop très doux pour la toux et les problèmes respiratoires: 1 bonne poignée de fleurs pour 1/4 de litre d’eau; faites infuser à l’eau bouillante une journée, puis filtrez; ajoutez 500 g de sucre, faites fondre quelques minutes à feu doux et gardez au frais;
- des feuilles de bourrache (grande plante verte poilue aux minuscules fleurs très bleues et à l’odeur de marée, qui pousse près des orties); les fleurs et les feuilles en infusion sont indiquées pour les rhumes et la grippe, car elles font transpirer (mettez-vous au lit après); utilisez quelques feuilles par tasse, et sucrez bien car ce n’est pas bon;
- de l’écorce de saule, des fleurs de reine des prés, du tilleul, faites infuser 10 minutes à l’eau bouillante;
- des cynorrhodons, qui ont la particularité d’atténuer les ronflements: faites-en une provision si la famille renifle abondamment; ce sont les baies rouges de l’églantier, à cueillir en automne et à débarrasser de leurs poils et graines avant de les faire bouillir 5 minutes;
- des mûres qui atténuent les maux de gorge; en gargarisme (1 poignée de fleurs et de feuilles infusées durant 10 minutes dans 1 litre d’eau bouillante); vous pouvez bien sûr l’avaler.
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