LE ROMARIN
Posté par eurekasophie le 16 novembre 2008
Le romarin (du latin rosmarinus : rosée de mer), Rosmarinus officinalis, famille des labiées, originaire de Méditerranée…
Appelé : Encensier, Herbe aux Couronnes, Rose-Marine.
Cet arbuste aromatique à petites feuilles en forme d’aiguilles persistantes d’un vert argenté et à fleurs bleues-violettes, d’une saveur piquante avec une forte odeur et un goût amer, est une espèce spontanée dans les régions méditerranéennes, sur les terrains calcaires. Il peut atteindre de 0,60m à 1,80m. Il est cultivé dans les jardins depuis l’Antiquité pour ses qualités aromatiques et médicinales. C’est une bonne plante mellifère : le miel de romarin est fort, de couleur ambrée et très parfumé.
A savoir :
Le romarin est utilisé en parfumerie depuis très longtemps; il entre dans la composition des parfums masculins et des eaux de Cologne. L’antique Eau de la Reine de Hongrie est un alcoolat qui pourrait dater du XIVe siècle et dont le romarin était l’un des principaux composants. Son nom vient de la reine Elisabeth de Hongrie qui, au 14e siècle, l’aurait utilisé durant toute sa longue vie. A l’âge de 78 ans, le roi de Pologne l’aurait demandée en mariage, ébloui par la fraîcheur de son teint …
Conservation, séchage …
Récolter le romarin par temps chaud, avant la floraison. Faire sécher à l’ombre dans une endroit aéré :
- Faire un bouquet en formant une boucle aux deux extrémités.
- Suspendre, la tête en bas, dans un lieu sec, aéré, sombre pendant deux ou trois semaines.
- Pour le protéger de la poussière, couvrir d’un sac en papier que vous percez des trous. Pas de plastique !
- Quand les feuilles s’émiettent, qu’elles craquent sous les doigts, frotter le bouquet entre les mains en plaçant une feuille de papier cuisson en-dessous.
- Verser dans un bocal aux parois opaques pour ralentir l’oxydation.
Pour fabriquer une poudre :
- Avec un robot ou un mixeur, réduire en poudre.
- Conserver dans des flacons de verre avec couvercle hermétique et à l’abri de la lumière.
Il est possible de faire sécher au-dessus d’un radiateur ou dans un four entrouvert réglé au minimum.
On peut aussi congeler la plante par petites quantités : laver, ranger dans de petits sacs plastiques étiquetés et placer au congélateur.
Propriétés : antiseptique, astringeant, tonifiant, aromatique, cholagogue.
Le romarin apaise les nerfs, stimule le fonctionnement de la vésicule biliaire, améliore les processus digestifs et combat les douleurs musculaires.
Usage interne :
Tisanes ou infusion : contre les indigestions et digestions difficiles, les grippes, pour combattre les affections du foie, le manque d’appétit, l’anémie. (faire infuser 1 cuillère à soupe de plante sèche ou fraîche dans 1 l d’eau bouillante).
Usage externe :
- Infusion que l’on utilise en compresses directement appliquées sur les parties du corps atteintes par des rhumatismes.
- Infusion utilisée en fumigation pour traiter les peaux grasses à tendance acnéique.
- Infusion utilisée en dernière eau de rinçage sur les cheveux gras et les cheveux à pellicules. Masser le cuir chevelu. Ne pas rincer.
- En bouquet (ou en infusion), dans le bain pour stimuler et tonifier.
- Huile pour le corps (macérat) : pour tonifier la peau du visage ou du corps. Faire macérer durant 15 jours quelques branches fraîches dans une petite bouteille d’huile de tournesol bio ou d’olive bio. Placer au soleil. Après 15 jours, filtrer et mettre en bouteille. Utilisable plusieurs années.
L’essence de romarin est obtenue par la distillation des branches, sans les sommités fleuries. Elle contient du bornéol, du cinéol (ou eucalyptol), du camphène et du pinène. A n’utiliser que sur les conseils d’un pharmacien ou d’un médecin naturopathe.
Parlons cuisine…
Utilisation : pour les ragoûts, les viandes, volailles, soupes, marinades, les poissons, les légumes cuits à l’eau, la ratatouille, les sauces au vin, le gibier, les grillades au barbecue, civets, farces. On en parfume même les flans, confitures et gelées, glaces, crèmes, coulis, papillotes.
Le romarin a la particularité de saler, il importe donc de bien veiller à l’assaisonnement.
Huile par macération : Remplir une bouteille en verre avec les herbes fraîches, recouvrir avec de l’huile au parfum neutre. Laissez macérer pendant deux semaines au moins. Filtrer et remettre en bouteille fermée.
Vinaigre : chauffez un vinaigre de vin ou de cidre et versez sur les feuilles légèrement écrasées.
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