HISTOIRE DE L’AROMATHERAPIE
Posté par eurekasophie le 2 octobre 2008
Dans l’histoire de la médecine, au moins jusqu’au XVIe siècle, l’histoire de l’aromathérapie se confond en grande partie avec celle de la phytothérapie. Les plantes, dans leur ensemble, constituaient la base de la pharmacopée des civilisations antiques.
Si l’on retrouve les traces de méthodes de distillation ou d’extraction, en Chine ou en Inde, datant de plusieurs millénaires, c’est en Égypte que leur utilisation est avérées. En Grèce, les écrits de Dioscoride font référence à l’utilisation d’extraits aromatiques. Les Romains les utiliseront aussi sous forme d’onguent gras.
Au Xe siècle, on attribue au médecin alchimiste arabe Jabir Ibn Hayyan l’invention de l’alambic. Les procédés d’extractions s’amélioreront par la suite, les pharmacopées les utilisant surtout après le XVIe siècle. C’est à partir du XIXe siècle, que l’on commencera à isoler et classifier les principes actifs des molécules odoriférantes ce qui permettra leur utilisation spécifique.
XXe siècle, L’école française. En 1910, le chimiste René Maurice Gattefossé qui faisait des recherches en parfumerie, se brûla grièvement les mains lors d’une explosion de laboratoire. Très gravement brûlé, et soigné selon les moyens de la médecine contemporaine, il est bientôt atteint de gangrène gazeuse. En dernier recours, retirant ses bandages, il applique sur ses plaies infectées de l’huile essentielle de lavande. Selon la légende, les résultats sont stupéfiants ; ils achèvent de confirmer son intuition : l’essence de lavande possède de réelles propriétés antiseptiques et cicatrisantes. Dès lors, il consacra une partie de ses recherches aux propriétés des huiles essentielles.
Il est à l’origine du néologisme « aromathérapie », depuis devenu mot courant.
Dans les années 1960, le Docteur Jean Valnet reprit les travaux de Gattefossé et publia des ouvrages de référence.
Ils sont considérés comme les pères de l’aromathérapie moderne. Par la suite, Pierre Franchomme, avec la notion de chémotype contribue à l’amélioration de la qualité des extraits utilisés.
À la fin du XXe siècle, au même titre que l’ensemble de la pharmacognosie, l’aromathérapie bénéficie de l’avancée des méthodes d’analyses, en particulier de la chromatographie. La distinction précise des composés aromatiques permet à la médecine de mieux appréhender leurs mécanismes d’action, et d’affiner leur prescription.
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